Hello
Suite à de nombreux échanges ...( un clin d’œil particulier à Céline) je vous partage l'article paru dans l'est républicain :
http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2017/01/16/en-vous-sommeille-peut-etre-un-sellier-maroquinier-wvzw
Pays de Montbéliard - Formation L'école Boudard à Bethoncourt forme pour Hermès : en vous sommeille peut-être un sellier maroquinier
D’ici 2020, le pôle Hermès Franche-Comté va recruter 350 paires de
mains agiles et expertes. Formées à l’école Boudard à Bethoncourt,
toutes devront être capables de fabriquer un sac en douze heures chrono
et en totale autonomie.
En sellerie-maroquinerie, la griffe de 10 (pouces) est un outil emblématique. Ancestral aussi. Elle était déjà empoignée au XIX
e
siècle par Thierry Hermès, le fondateur, en 1837, de la société
éponyme. Elle sert à pré-percer le cuir – à le « griffer » - en vue
d’effectuer les opérations de couture avec une parfaite régularité.
L’apprentissage de son maniement et de bien d’autres outils (couteau à
parer, gouge, matoir, couteau à pied demi-lune, etc.) fait partie de la
formation initiale dispensée à l’école Boudard - CFA du Pays de
Montbéliard.
Cette institution a été missionnée par le pôle Hermès
Franche-Comté, en plein développement, pour former 350 personnes au
métier de sellier maroquinier d’ici 2020, ainsi que 50 autres au métier
de coupeur-préparateur (formation opérationnelle depuis octobre 2016).
Ces « artisans à la table » deviendront les pierres angulaires des deux
nouvelles manufactures Hermès basées à Héricourt (la production a
démarré en octobre 2015) et à Allenjoie (ouverture programmée fin 2017),
en plus de celle, historique, de Seloncourt (créée en 1996).
« L’expérience, l’âge les diplômes, on s’en moque. On recherche des aptitudes manuelles. Ce qui compte, ce sont les mains »
N’intègre
pas l’école Boudard seulement qui veut, mais surtout qui peut. Le
métier de sellier maroquinier, très physique en dépit des apparences
(avec sollicitation des membres inférieurs et supérieurs), exige une
gestuelle particulière, une grande dextérité. « Il faut par exemple être
capable de tenir une aiguille dans chaque main, ainsi qu’une alène
(N.D.L.R. : poinçon effilé), tout en maintenant entre les jambes une
pince à coudre », explique Céline Coulon, responsable pédagogique du
pôle cuir du Pays de Montbéliard. « L’expérience, l’âge, les diplômes,
on s’en moque. On recherche des aptitudes manuelles. Ce qui compte, ce
sont les mains. »
Pour recruter quarante personnes - la jauge
d’une promotion -, environ deux cents sont auditionnées et soumises à
une batterie de tests. La cérémonie de remise des diplômes à la 4
e
promo de selliers maroquiniers d’art de l’école Boudard s’est déroulée
jeudi dernier. Pour les récipiendaires qui ont suivi dix-huit mois de
formation aussi intenses qu’exigeants, l’affaire est désormais dans le
sac (Hermès). « Un tiers de la population est doué pour la sellerie
maroquinerie », assure Céline Coulon. Hommes ou femmes, beaucoup d’entre
nous sont donc des selliers maroquiniers qui s’ignorent… « On recherche
des personnes d’une grande méticulosité, hyper-rigoureux ».
En manque de bons profils
Pour
dénicher les perles rares, le vivier principal, c’est Pôle Emploi,
d’abord en Franche-Comté, mais aussi dans l’ensemble des régions
françaises. Hermès envoie ses limiers sur le terrain, dans les agences
locales de Pôle Emploi, pour expliquer de vive voix à ses conseillers ce
qu’est le métier de sellier maroquinier, « qui reste méconnu », et en
faire de précieux relais auprès des demandeurs d’emploi et autres
salariés en reconversion. La tâche est rude, les bons profils font
défaut. « Le rôle de l’
école Boudard est aussi d’accompagner Hermès dans
le montage des dossiers administratifs et financiers ».
Qui teste aussi si ses mains sont une paires de
mains agiles et expertes ?? mais déjà plus de place sur 2017, alors ce sera pour 2018 pour vous....
@ Bientôt